Ce que la maternité m’a apporté…

Voilà un peu plus de 2 ans maintenant que je suis devenue maman d’une petite fille,
ma Alba.

C’est seulement aujourd’hui que je (re)trouve l’énergie & le temps de pouvoir écrire ici un article. Objectif que je ne m’étais d’ailleurs jamais fixé, car il était bien impossible à tenir, alors autant ne pas me rajouter de charge mentale.

La charge mentale, parlons-en, vaste sujet.
C’est la première chose je pense, que la maternité m’a apporté. Et pas des moindre. Cette charge mentale dont je n’avais pas connaissance, et dont personne ne m’avais alors vraiment parlé ou avertie. Vous savez, cette sensation et cette pression de devoir penser EN PRIORITÉ à quelqu’un d’autre de plus important que soi, et que c’est alors très clairement pour un nouveau né, une question de vie ou de mort. Une pression et une responsabilité que j’ai pris comme un TSUNAMI, car le temps où je m’allongeai sur mon canapé avec mon mari, sans rien avoir à penser, lui était terminé.
Cette charge mentale bien sur, personne ne me l’a imposée, elle s’est imposée d’elle même, ou bien JE me la suis imposée.

Pour moi cette RESPONSABILITÉ, était synonyme de SOLITUDE, j’étais seule à la vivre, seule dans la nuit à me lever, bercer ma fille, seule à me faire du soucis, à avoir envie à la fois de me retrouver seule avec moi-même et pour autant ne pas pouvoir quitter ma fille. Puis, j’ai alors touché du doigt, en partie grâce aux réseaux sociaux, & à mes amies aussi qui étaient devenues maman, et qui, au milieu de la nuit, étaient réveillées comme moi, en train de bercer leur bébé comme moi, la SORORITÉ.
Ces émotions, cette colère, cette incertitude, cette frustration, cette ambivalence, qu’elles traversaient elles aussi, comme moi. (j’apprendrais bien plus tard, que mon mari, à travers sa vision à lui, traversait aussi des choses parfois pas cool en tant que papa et que lui aussi il apprenait en même temps que moi).

Je n’étais pas seule, je n’étais pas la seule à vivre ça, je n’étais pas la seule depuis la nuit des temps, à avoir accouché, avoir eu un bébé, me lever la nuit pour le bercer, à traverser mes cycles avec des variations d’humeur, à être sensible aux hormones. Je me suis alors mise à voir les autres femmes, maman, ou pas, d’un autre angle. À les comprendre, encore plus, à les écouter encore plus. À entendre leur désarroi, leur solitude, leur blessures, de petite fille, d’adulte, de mère, de grand-mère, juste de FEMME.

C’est ce qui m’amène aujourd’hui à faire évoluer ma pratique, mes connaissances, mes formations, et par définition ma VIE de femme.
Me former pour mieux comprendre les cycles féminins, les hormones féminines et les enjeux durant nos cycles. Avoir des connaissances et des conseils solides, simples, faciles, à transmettre pour un mieux-être en terme d’alimentation, et de santé globale et holistique, sans passer par des régimes, des frustrations. Et SURTOUT travailler sur le fond et non plus que sur la forme.
Se LIBÉRER de nos émotions, par le yoga & la danse intuitive.
Apprendre finalement à se connaitre en profondeur, avec nos ombres et nos lumières. Tout ce qu’il m’a manqué, tout ce que j’aurais voulu savoir ou eu besoin de savoir à ce moment là, pour me faire du bien.

Grâce à la maternité, et au travail que j’ai fais sur moi depuis, j’ai découvert mes ombres, que j’avais et j’ai encore parfois du mal à accepter, aujourd’hui j’ai mis le doigt dessus et j’essaie de vivre avec, car elles font parties de moi. Il n’y a pas de lumière sans ombre.
Puis j’ai aussi vu ma lumière, ma puissance, ce que j’étais capable de TRANSCENDER pour y arriver. La fatigue, les nuits hâchées pendant des mois, se lever le matin, allaiter, tirer mon lait, tout en allant travailler, masser, rentrer à la maison et m’occuper de ma fille, et toute la vie autour qui continue bien sur. Il m’est arrivé d’aller chez des amis et de craquer devant eux car je n’arrivais pas à endormir ma fille.
Alors non, je n’avais pas l’énergie pour aller faire du sport, tonifier ma peau, pour bien manger non plus, je me suis d’ailleurs nourrie de sandwich ou salade de la boulangerie en bas de mon cabinet, je n’avais pas non plus l’énergie de cuisiner, je n’avais pas non plus l’énergie de développer mon activité, ni par exemple ou de m’organiser mieux alors je croulait sous les rendez-vous en ayant peur de dire STOP ou peur de dire non.

Et je me rends encore plus compte aujourd’hui de la PUISSANCE et de la FORCE que j’ai eu. Pour moi, mon mari (oui car entre temps j’ai quand même organisé notre mariage) et ma fille. C’était pas facile, il y a eu des pots cassés, mais ils se recollent et c’est OK.

Aujourd’hui 2 ans après, je retrouve mon énergie, je retrouve ma santé, je retrouve le goût de faire à manger sainement, de prendre soin de moi, et de mon mari, de reprendre mes formations qui me mettent en énergie, me font vibrer et m’anime au quotidien. Je retrouve l’envie d’écrire, de me concentrer sur des choses que j’avais mise de côté.

Lorsque je regarde en arrière, je suis fière de moi, de nous, la maternité m’a surement enlevé une partie de ma liberté, mais elle m’a donné une FORCE qu’aucune autre chose n’a pu me donner. Il n’a jamais été question de douter de mon amour pour ma fille, il a été question d’APPRENDRE à surfer sur cette vague qu’est la maternité... et ce qu’elle m’a apporté.



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